L'e-commerce belge proche du milliard d'euros

Grâce à de nouveaux phénomènes comme les ventes privées ou le « social shopping », les consommateurs belges ont acheté davantage sur Internet l'an dernier.

Grâce à de nouveaux phénomènes comme les ventes privées ou le « social shopping », les consommateurs belges ont acheté davantage sur Internet l’an dernier.
En 2010, l’e-commerce belge a respiré la grande forme. Selon Ogone, un des principaux fournisseurs européens de services de paiement en ligne, le nombre de transactions et leur montant total ont connu la même évolution, c’est-à-dire une augmentation de 28% par rapport à 2009. Le nombre de transactions en ligne a ainsi grimpé de 8,4 millions d’euros à 10,7 millions, tandis que la somme globale dépensée dans l’e-commerce belge est passée de 705 millions à 903 millions d’euros.

Selon Pierre Willaert, Country Manager d’Ogone pour la Belgique, cette hausse significative est liée à des valeurs sûres comme le « ticketing », c’est-à-dire l’achat de billets en ligne pour des spectacles ou des trajets aériens. « Nous avons également vu la montée en puissance du ‘social shopping’ », souligne notre interlocuteur. Pour les néophytes, il s’agit d’une nouvelle génération de sites d’e-commerce (Groupon, Groupolitan, PromoCity…) qui proposent des bonnes affaires auprès d’un groupe limité de consommateurs, ceux-ci utilisant la puissance des réseaux sociaux pour recruter eux-mêmes d’autres clients. Une mécanique qui permet aux TPE et PME de franchir le pas du commerce électronique à moindre frais. Dans le même registre, Pierre Willaert pointe l’irruption des sites de ventes privées (Outlet Avenue, Vente Privée.com…) qui affichent également une très forte progression.

Par ailleurs, Ogone observe que le volume de transactions se concentre chaque année davantage sur les fêtes de fin d’année. « On voit apparaître un effet ‘Christmas Shopping’ comme aux Etats-Unis », constate Pierre Willaert. « Désormais, les sites de vente approvisionnent leurs stocks et préparent leur logistique en fonction, ce qui montre la maturité grandissante du marché. » Une étude parallèle d’InternetVista révèle cependant que ces mêmes sites éprouvent encore des difficultés à gérer l’afflux supplémentaire de trafic lorsque l’échéance des célébrations se rapproche : si la majorité des acteurs ont tenu le choc des fêtes, plus de 40 heures de vente ont été perdues en raison d’une infrastructure technique défaillante. Les plus grosses pannes ont été identifiées chez Free Record Shop (5h cumulées), Sherpa.be (5h) et Bongo (4h). « Globalement, on voit que le temps de réponse souffre chez la plupart des sites lorsque le trafic grimpe », décrit Cédric Braem, fondateur d’InternetVista.

Enfin, Ogone concède que des facteurs plus conjoncturels ont également joué dans cette forte augmentation des transactions. Comme la… neige qui a poussé de nombreux consommateurs à faire leurs courses de fin d’année sur Internet, bien au chaud chez eux, plutôt que dans les magasins en briques et mortier. Pour 2011, Pierre Willaert refuse d’avancer le moindre pronostic chiffrée mais s’attend à ce que le commerce électronique en Belgique bénéficie d’une croissance « dans la même fourchette » que durant l’année écoulée. (ODD)

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